THE WHALE

Charlie, un professeur d’anglais souffrant d’obésité morbide, vit reclus dans son appartement. En deuil de son amoureux, il ensevelit sa peine sous une quantité astronomique de nourriture. Avant de partir, Charlie voudrait faire la paix avec sa fille Ellie (Sadie Sink, Stranger Things), une adolescente belliqueuse. Le nom d’Aronofsky suffit pour créer l’engouement, et le projet de The Whale ne manque pas d’arguments pour convaincre. La méthode Aronofsky frappe encore, prendre un acteur oublié par l’industrie hollywoodienne, Brendan Fraser (La Momie), et lui donner un grand rôle pour un comeback impossible. Outre cette formule gagnante (on pense à Mickey Rourke dans The Wrestler), Aronofsky revient sur un sujet qu’il lui a fait gagner la Palme d’Or en 2000 : la dépendance. Comme les personnages de Requiem for a Dream, Charlie est dépendant à la mal bouffe, son rapport à la nourriture est d’une violence sans nom. Il n’est plus question de se nourrir mais bien de se tuer. Tiré d’une pièce de Samuel D. Hunter, The Whale est un grand film de cinéma. Les scènes de gastronomie américaine s’enchaînent avec des retrouvailles familiales explosives. Brendan Fraser incarne ce monstre de chair au cœur fragile. Sa performance bouleversante et fascinante force le respect.  Accrochez-vous, The Whale est gargantuesque !